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Pierre DELION. Patrick COUPECHOUX

Mon combat pour une psychiatrie humaine

(Albin Michel) 

 

Itinéraire d'un psychiatre humaniste

 

Elisabeth Roudinesco pour Le Monde des Livres

 

Pierre Delion, partisan d'une médecine de la subjectivité, retrace son parcours de soignant passionné 

Pierre Delion, né en  1950, a eu la bonne idée de retracer son itinéraire, avec l'aide de son ami Patrick Coupechoux, dans un bel ouvrage qui permet au lecteur de saisir, sur le vif, ce que fut en France, pendant une quarantaine d'années, l'approche des pathologies de l'enfance et de l'adolescence : anorexie, autisme, schizophrénie, toxicomanie, délinquance, etc. Issu d'un milieu modeste – ses parents tenaient une quincaillerie à Tuffé (Sarthe) –, Delion eut très tôt la volonté d'être médecin. C'est le curé du village qui propose à son père de l'inscrire au collège Sainte-Croix du  Mans, tenu par des jésuites. A leur contact, il reçoit un enseignement aussi laïc que celui délivré par l'école républicaine.

Après s'être orienté vers la psychiatrie, il découvre au CHU d'Angers la terrible réalité de l'asile : " Les salles avec quinze patients attachés à leurs lits, les arriérés, les délirants, les schizophrènes, les autistes qui se tapent la tête -contre le radiateur : la cour des miracles. " Cependant, comme tous les psychiatres de sa génération, il croise l'aventure de la psychothérapie institutionnelle dont il deviendra l'un des meilleurs représentants. Issu de la Résistance, ce courant dit " désaliéniste " met en avant une thérapeutique plurielle de la folie qui vise à abolir l'enfermement en proposant une triple prise en charge des patients : sociale, psychique, biologique.

Ayant acquis les plus hautes distinctions hospitalo-universitaires, Delion est nommé en  2003 professeur de pédopsychiatrie au CHU de Lille, ce qui lui permet de réaliser son rêve : un travail d'équipe qui associe instituteurs, soignants, in-firmiers, psychologues au service des enfants en souffrance et de leurs familles. On trouve dans ce livre une magnifique description des activités quotidiennes de ces hommes et de ses femmes animés d'un même désir de faire de la psychiatrie une médecine de la subjectivité, en s'appuyant autant sur la psychanalyse que sur les traitements cérébraux et médicamenteux, ou encore, dans les cas d'automutilation, sur la vieille technique de l'enveloppement (packing) qui permet à l'enfant de trouver son image corporelle. Et, parfois, on est bouleversé par des histoires ordinaires. Celle de cet enfant autiste, par exemple, qui explore sans cesse la cuvette des toilettes tout en étant agrippé au tablier de Jeanine, la cuisinière du service qui lui fait des gâteaux. Invité à monter sur un poney, il lui soulève la queue pour sentir l'odeur du crottin. Progressivement, grâce à la ténacité de l'équipe, il changera d'attitude.

Dans la dernière partie de l'ouvrage, Delion aborde la disparition de cette psychiatrie humaniste qu'il a tant aimée et qui est désormais remplacée par une neuro-pédagogie dogmatique -visant à regrouper toutes les pathologies en un seul syndrome dénué de signification : le trouble envahissant du développement (TED). Par cette désignation unique, on peut diminuer le coût des traitements de longue durée et liquider les équipes, quitte à brader la passionde soigner qui donne un sens à la subjectivité humaine. En lisant ce -livre, on se dit que le regard qu'une société porte sur ses fous est à l'image de ce qu'elle pense d'elle-même. Et Delion en conclut que, si la psychiatrie -contemporaine est dans une telle crise, c'est que " notre fonctionnement démocratique l'est aussi ". On ne saurait mieux dire.

INSTITUT REPERES 2016

L'ÉDITORIAL DE GABRIEL GODARD

L’INSTITUT REPERES entre dans sa 21ème année d’activité et peut-être sa dernière !... En effet depuis début 2015 nous avons une chute de près de 50% de notre activité, nous annulons davantage de stage que nous en ouvrons en inter - établissements et en intra-établissements nous subissons aussi une dramatique baisse d’activité. Si en 2017, cela se confirme, nous fermerons car il ne sert à rien de maintenir des propositions qui n’intéressent plus personne et nous ne pouvons pas nous permette d’être trop déficitaire.

Nous ne changerons pas d’orientation, car nous ne vendrons pas notre âme pour tenir une activité de formation à tout prix… Pourtant nous sommes persuadés que la psychanalyse est le meilleur appui pour sortir de l’ornière de la morale et de son jugement mortifère. Mais si les travailleurs sociaux de tout bord préfèrent la mort en apprenant par cœur les bonnes pratiques distillés par les experts (ex-pères !), nous n’y pouvons rien ! Le prêt à penser est beaucoup plus facile à exercer que le travail d’élaboration des pratiques que propose la psychanalyse.

Pourtant le non-sens rode et frappe à la porte constamment. Dans un I.M.E. un autiste verbalise mais on doit lui infliger les bonnes pratiques définies par la Haute Autorité de Santé c’est-à-dire qu’on lui impose les pictogrammes !!! Dans un foyer dit de « vie », 3 adultes sont dans une chambre et l’éducatrice devine une activité sexuelle, elle se permet d’entrer et de faire sortir une personne car à 3 ça ne se fait pas ! Je ne compte plus les foyers de « vie » qui imposent la contraception aux femmes comme condition pour être admises ! Beaucoup de foyers imposent des régimes aux adultes, pourtant l’oralité c’est du sexuel ! Pire dans les maisons de retraite on impose à nos vieux des régimes et des restrictions sur l’alcool, les cigarettes, etc!... Par contre certaines drogues sont administrées sans discussion, ni débat, pour le plus grand bonheur des laboratoires pharmaceutiques. On drogue nos enfants sans vergogne, un enfant de deux ans est sous somnifères car il réveille ses parents ! Un enfant de 4 ans anorexique, une sonde gastrique est posée ! Une enfant de 12 ans fait des cauchemars, le « Tercian » est prescrit ! Un enfant de 5 ans est un peu agité et la Ritaline est prescrite ! Et on voudrait que les adolescents arrêtent de se droguer ! Nous sommes une société de drogués! La différence est seulement entre les drogues interdites par l’état et les drogues licites qui ont le label de l’état !

Une culture qui répond à la folie dans le réel est une culture qui s’effondre, la culture est l’émanation de la pensée, la réponse à la folie n’est pas dans la gestion des comportements mais dans l’interrogation du rapport de l’être humain à la pensée ! Les fous peuvent produire de la culture si on les accompagne sans les assommer !... Pour des questions soi-disant de rentabilité, l’asile chimique est à nos portes… Mais l’asile, la logique des camps eux aussi étaient des lieux rentables !...

« On voit le degré de civilisation d’une culture à sa façon d’accompagner la folie ou pas…sans la reconnaissance de la valeur humaine de la folie, c’est l’homme même qui disparaît », François Tosquelles…

Vous pouvez toujours être en règle avec l’ambiance du moment, ce n’est pas pour cela que vous serez quitte devant les générations futures et devant l’Humain ! Certains étaient très en règle avec les lois de Vichy, ils ont pourtant dû rendre des comptes sur l’Humain ensuite ! C’est comme cela que 40 000 malades mentaux sont mort de faim dans nos asiles, euthanasie douce parait-il !

L’INSTITUT REPERES ne cèdera pas sur « l’Humain d’abord » quoiqu’il arrive… Et les bonnes pratiques après… Notre mission dans nos établissements sociaux, médico-sociaux, de la santé, de l’éducation est de fabriquer de l’Humain et c’est bien plus complexe que de fabriquer des « bagnoles », car l’humain ne se fabrique pas en série, c’est toujours unique une vie humaine et c’est sacré une vie… bon sang ! Alors arrêtons de transposer le modèle de l’entreprise dans nos établissements ! Nous avons besoin de directeur et pas de manager, ni d’élites, mais des êtres humains dignes de ce nom ! Si votre idée est de faire des humains des robots alors ce sera sans notre collaboration !...

Pour l’INSTITUT REPERES, le Désir et le projet qui en émane est prioritaire sur les bonnes raisons budgétaires ! Mais avons-nous encore un projet du « bien vivre ensemble » ? L’INSTITUT REPERES préfère mourir plutôt que de collaborer à un projet mortifère !... Le «bien vivre ensemble» c’est le débat permanent, c’est la conquête progressive de la parole qui est soignante, la démocratie c’est la gouvernance par le débat et la parole… « L’être humain ne vient pas au monde pour habiter un monde pré-construit sinon il meurt, il vient au monde pour co-construire le monde avec ses semblables » François Tosquelles. Etes-vous co-constructeur de votre établissement ? incluant les personnes accueillies car il n’y a pas deux types d’humains… A ce moment-là, si cette condition est réunie au moins cinq minutes par jour il y a de l’institutionnel cinq minutes par jour !... Dans le cas contraire nous avons l’établissement dans toute sa splendeur et sa toxicité, aucun effet thérapeutique ne pourra être attendu…

Méfiez-vous des experts « ex-pères » de tout bord car ils vous confisquent votre culture, votre responsabilité, votre autorité, votre jugement, vos représentations, votre pensée… Les experts se trompent alors n’acceptez rien que votre conscience réprouve ni de l’INSTITUT REPERES, ni des experts, ni de votre hiérarchie et transmettez à vos protégés, à vos enfants…

En même temps prenez soin de vous car votre vie est aussi sacrée que celle de l’autre… Les enfants ont des droits mais les parents aussi ! Les parents ont des devoirs mais les enfants aussi ! Les enfants ne sont pas à la disposition des parents, les parents ne sont pas à la disposition des enfants ! Donc les éducateurs, les soignants, les enseignants ne sont pas des prestataires de service, leur mission est beaucoup plus complexe et plus noble que cela ! Etre Educateur, Gouvernant, Soignant, Psychothérapeute, c’est de l’Art et non de la technicité ! Ces métiers ont cela en commun qui est d’observer et ensuite d’inventer une réponse ce qui est bien différent de la technique médicale qui est de diagnostiquer puis de prescrire… C’est aussi pour cela que la folie, la marginalité, la souffrance humaine ne peut pas être que l’affaire de la science médicale, mais c’est aussi l’affaire de la philosophie, mère de toutes les sciences, de l’éducation, de la psychologie, de la sociologie, des arts en général… Et du citoyen !...

Vous avez le choix soit de basculer dans le réel avec ses certitudes, soit de venir à l’INSTITUT REPERES pour affronter les questions de sens avec ses doutes, ses débats et ses questions d’humanisation du Sujet comme du Système car « un symptôme est en étroite relation avec le cadre institutionnel qui l’accueille » Jean Oury…

Malgré tout restons optimiste car le phénix renait toujours de ses cendres et « le lion ne bondit qu’une fois » nous dit Freud, en attendant soyons à l’affût en construisant des îlots de résistance… Il faut aujourd’hui résister plus fort qu’hier, « augmenter le courant est nécessaire » disait Jean Oury à la fin de sa vie…

Il est certain que même si l’INSTITUT REPERES doit se mettre en veilleuse, les éléments dynamiques continueront leur combat pour soutenir l’être pensant qui dérange face à l’entreprise scélérate de robotisation, voire de stérilisation de la pensée… NON nous ne serons pas de bons petits soldats aux ordres d’experts illégitimes… NON nous ne sombrerons pas dans cette morale mortifère qui stigmatise l’autre… NON l’autre n’est pas un fainéant, il est juste en panne de désir… NON l’autre n’est pas un voleur, il pense juste qu’on ne l’aime pas… NON la violence n’est pas seulement gratuite, elle est la résilience d’un Sujet annulé et bafoué… Quand une société vante la jouissance économique comme prioritaire sur l’humain, elle ne doit pas s’étonner que des individus vulnérables sombrent dans la jouissance dont les volets essentiels sont : la mort (crime et suicide) et le viol, ils sont en miroir !.., l’humain est juste un objet de jouissance bon à jeter s’il ne la sert plus !... Alors je vous laisse réfléchir à ce que joue un établissement quand il donne la priorité à la gestion et au budget sans questionner le sens du « bien vivre ensemble » !!!

Nous résisterons pour que la psychanalyse ait sa place dans nos établissements mais nous n’excluons pas d’autres théories sauf celles qui visent le dressage et l’asservissement car nous soutiendrons toujours que la priorité est à l’humain ainsi qu’à la pluralité de pensée.

Le docteur Vinca Rivière importateur de la méthode ABA pour les enfants autistes soutient : « il y a des procédures de punition par choc électrique. Tout le monde trouve ça scandaleux, mais c’est accepté par le gouvernement hollandais… » http://colblog.blog.lemonde.fr/2012/04/21/autisme-le-centre-aba-de-villeneuve-dascq-emploie-des-methodes-tortionnaires/.

Si la psychanalyse soutenait de telles pratiques, que dirait-on ?...

Merci à tous ceux qui nous ont fait confiance depuis 21 ans, car sans vous nous n’existerions pas… Bon courage pour l’avenir et soyons vigilants… Visitez notre site internet qui vous tiendra informé de notre avenir : http://i-reperes.fr

Gabriel GODARD - Directeur

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